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Conjoncture des marchés fonciers En Pologne, un hectare se négocie 4.500 € en moyenne en 2010

Comme chaque année, la Fnsafer publie les grandes tendances du marché foncier. Le dernier rapport présenté en mai 2012 porte sur l’année 2010 pour le marché des terres agricoles en Europe. Voici les caractéristiques du marché foncier en Pologne où le prix a été multiplié par 2,9 entre 2004 et 2008.

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Le marché foncier polonais est resté encadré tout au long de la période communiste, limitant la capitalisation de terres par les exploitations individuelles. Dès 1990, un décret libéralise le marché et autorise les particuliers comme les personnes morales à se porter acquéreurs. Dans ce nouveau cadre, l’Agence de la propriété agricole (Apa ou Anr (g)) a un rôle important. Créée en 1992, elle est chargée de restructurer et de privatiser les anciennes fermes d’Etat, soit plus d’un cinquième de la Sau polonaise, via la vente ou la location.

Sur la période 1991-2004, le prix progresse de 7 % par an, en cohérence avec l’évolution de la valeur ajoutée à l’hectare. Ce rythme soutenu s’explique notamment par les acquisitions des exploitations les plus compétitives. Toutefois, plusieurs facteurs contribuent à contenir cette hausse.

D’abord, les surfaces vendues ne représentent que la moitié des surfaces transférées par location. De plus, les petites exploitations n’ont pas les capacités de financement pour acquérir beaucoup de foncier, dans un contexte économique incertain. Enfin, les ventes aux étrangers sont encadrées et requièrent une autorisation expresse du Ministère de l’agriculture. 

Terre-net Média publie les analyses des marchés fonciers de quelques pays d’Europe et des Etats-Unis réalisées par la Fnsafer. Pour consulter l’ensemble de ces analyses, cliquez ici.
A partir de 2004, année de l’intégration de la Pologne à l’Union européenne, l’augmentation s’accélère : le prix est multiplié par 2,9 entre 2004 et 2008. L’introduction des paiements à l’hectare a pour effet d’accroître les perspectives de revenus à l’hectare. Sur la période 2000- 2008, la VAC/ha gagne ainsi 137 %. La hausse est aussi favorisée par la baisse des taux d’intérêt. Dans ce contexte, les acquisitions se restreignent de plus en plus aux grosses structures pouvant supporter des prix toujours plus élevés.

En 2009, le recul de la VAC/ha, comme dans les autres pays européens, conjugué à une remontée des taux d’intérêt, entraîne un recul de 5 % du prix des terres. Mais en 2010, la prise en charge par l’Etat d’une partie des intérêts d’emprunt pour l’achat de terres agricoles favorise une nouvelle hausse des prix, malgré des taux réels qui continuent de remonter. Ainsi, un hectare se négocie 4.500 euros en moyenne, soit 15 % de plus qu’en 2009.

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